lundi 28 mai 2012

Le Billet du Lundi : ça suffit !

Bien. Voilà. On est lundi soir, férié en plus. Je ne pouvais vraiment pas me mettre en grève une fois de plus. Sauf que. 

Sauf que je m'aperçois doucement que la lecture (rapide, certes) de quelques 900 éléments hebdomadaires attrapés ici et là par mon reader préféré s'apparente de plus en plus à de la procrastination active... Vouivouivoui.
Parce qu'au départ (vous vous rappelez ?) j'avais plutôt prévu d'écrire un roman. Et qu'un roman, ça ne s'écrit pas en se baladant sur le net à la recherche de bidules à partager, même des bidules très chouettes avec des gens sympas.
Alors oui, cette activité m'apprend beaucoup. Oui, j'y prends un plaisir certain. Oui, mon blog s'en porte bien mieux mais... Pendant ce temps-là, ça n'avance pas !

Voilà ce que je vais faire : d'abord, me calmer un peu. Ralentir le rythme du blog. Mettre à profit le peu de temps dont je dispose pour écrire un peu plus, avec patience et ténacité (si si).
Et je reviendrai dès que j'aurais de bons morceaux à vous faire lire...*

Bien à vous, 
J. 



*Et en attendant, si je vous dis que je vais manger des mirabelles à l'eau de vie en regardant le premier épisode de Mad Men, vous me croyez ?
(Non parce que les résolutions, c'est comme les robes : faut pas les enfiler trop vite !)

vendredi 25 mai 2012

A quai, encore ! (1)

Paumé dans mon livre
sautant du train
ahuri
endormi
et soudain éclaboussé par ton image

Rêve éveillé.
attente surprise événement / inopiné
Faire briller la vie.

ces animaux sauvages nous entourent dans l’instant.
Le monde en a pris un coup :
regards hallucinés
les sourires encastrés dans nos bouches par le désir.
si on tombe qui sait où s’arrêtera la course folle la chute au fond du fond du
gouffre des enfances emmêlées
ma tristesse au miroir de ta souffrance

dents blanches écartelées
ton rictus même plus forcé.
énergie liquide
carapace contre le vide
contre l’ennui
l’immobilité désagrège ta pensée
et donne toute sa place au
creux dans ton ventre.


Voir
tes seins nus
la couleur de tes constellations
et aussi l’arrondi de tes cuisses.
coller ma bouche à cette fleur rouge
me régaler de tes intempéries.
Tout contre cette mort
sirupeuse et lente.


Que faire ? Enchevetré entre l’absurdité du monde / l’incongruité de ta présence
je te préferais de tellement loin.
juste un plaisir charnel
après tout
ce n’était déjà pas si mal

Rien d’autre que
ce coin de bitûme qui fait quai
tu me regardes avec tes cils
pointés vers le ciel
tes yeux perçants carbonisant
toute
ma carcasse fatiguée

je regarde
autour de tes hanches
le désir de toi
ton oeillade éclairée me met à nu
Soudain l’éclair
fulgurant
ton regard
volonté vive
résolution implacable : bousculer le monde
d’une folie soudaine et terrible
et rafraîchissante
J’ai vu venir ton joli nez si près du mien
déjà tu piquais ma joue de ce baiser tendre
ni simple incartade ni assaut brutal
juste une belle insolence amoureuse

Remué chaviré attendri jusqu’au ventre
ton ardeur dévorante a tout fait fondre
il n’y a plus rien de trouble au fond de moi.

je ne suis que fadeur
insignifiance
ne sait pas tenter d’être fou
ni extravaguer aussi loin et aussi fort avec toi.
Ravalant mon désir amer
les breloques de mon coeur transpirant
Ma voracité pour tes cuisses
cette faim immense de toi entière
sourires troublés
langueurs éperdues
belles litanies de mots simples pour parler parler parler
plutôt que se toucher alors que c’était
ce qu’il fallait faire.

L’abdication est une trahison.





Lire le texte original ? (premier jet)

A quai, encore ! (2)

(Humeur) Moi rêvée : folle, fêlée, fantasque.                             
La minute entre deux trains.
(Vision d’ensemble) Toi saisi, mais radieux.

(Ligne de mire) La fleur de ton sourire. Tout ton corps en tête.

(État) Cœur dans gorge, mains tremblantes. 14 ans.


Tu regardes quoi ? De quelle couleur est ma peau ? (oui, il y a autant de taches ici-partout que sur mon visage)

(Nous) Limitrophes, égarés, reclus,
Dans un conte audacieux peuplé de lynx miniatures. Sorcières et louves en vrac.

J’étais là, avec un e, plus que jamais féminine. Plus que jamais le personnage de cette histoire que j’invente à mesure de nous.

(Pourquoi ?) Pour des folies enivrantes, mes tréfonds noirâtres.

Faire barrage à ta sagacité,
Et aussi : regarder tes hanches à travers la toile, imaginer le vallon qui descend sous ta crête iliaque jusqu’entre tes cuisses et me repaître de ton visage parce que jamais je n’en ai  assez.

(Projet) Bouffer tes lèvres avec un peu de brusquerie, glisser mes mains sous tes fringues et sur toute ta peau,

Embrasser ensuite tes cils et l’aile droite de ton nez,

(Objectif) et mettre mes seins devant ta bouche. Devine ?

Mais les sillons si fins qui font glisser de la beauté le long de tes joues... Ils m’appellent ! Tac !

(Action) Chacun a regardé, avec le sourire,
Cette petite intention bizarre
Se faire éconduire.
Ce caprice extravagant,
Ce désir saugrenu
de précipiter ma bouche sur la tienne,
S’en aller, la queue basse. (Mauvais jeu de mot)

(Ce qu’il reste)
2 humains hagards et mal réveillés.
Et dans ma tête : pas plus de folie que dans la tienne.

(Bilan) La précipitation est une faute de goût.





Lire le texte original ? (premier jet)

lundi 14 mai 2012

Le Billet du Lundi... course sur le web !

Je sais, ça commençait à vous manquer...

Cette semaine, je vous propose un petite séance de running :

Pour commencer, respirez profondément : voici une jolie vidéo qui fait rêver.

Ensuite, une excellente nouvelle qui me rassure sur mes prochaines vacances : Antonio Lobo Antunes en numérique !  Prenez votre rythme de croisière en lisant le bel extrait du dernier roman de cet immense auteur portugais

Et puis, parce que ça ne coute rien et que c'est toujours marrant, une info qui ne sert à rien : les 10 livres les plus lus depuis 50 ans. Bon... Le temps de respirer pour ceux qui auraient un poing de côté, et c'est reparti !

Après ce rapide échauffement, vous voilà en condition pour entrer dans le vif du sujet avec un très bon article de Laurent Margantin sur l'articulation entre mutation numérique, évolution de la pensée humaine et réseau social et culturel. Chouette intro avec une grande citation de Cyrulnik, optimiste en diable et en grande forme. De quoi remettre gentiment à leur place ceux qui nous voient comme des zombies dégénérés. Ben quoi ? On est juste des mutants !

D'ailleurs, les mutants, on y va ! On souffle et on amortit délicatement sur chaque pas... Et soudain, vous sentez les endorphines se libérer en masse... Le cerveau creusé par l'effort, la pensée allégée... Vous êtes parfaitement réceptifs. Prêts à vous délecter de deux magnifiques lignes de Daniel Bourrion (et plus si affinité, car il en a écrit plein d'autres tout aussi belles). 

Allez ! C'est bien, vous avez trouvé votre rythme. Vous profitez pleinement de la course. Prolongez la balade en téléchargeant le nouveau Numéritérature Magazine (oui, cette même revue qui a publié un texte de votre serviteuse le mois dernier).

Et maintenant, petite foulée. Il est temps de revenir sur terre en lisant ce billet fort complet de Sediter, à propos du prix du livre numérique.

Enfin, pour le sprint final, une petite Variation sur le zoo humain. Servez-vous, il y en a plein, c'est gratuit et tellement rafraîchissant. Surtout après une course pareille.

Bonne semaine, les sportifs !