mercredi 6 février 2013

Le tunnel

Cinq longs mois de silence ici. 

Cinq mois qui m'ont conduite de la fin de l'été au creux de l'hiver, de la rentrée scolaire au cœur de cette année pas comme les autres. 

Septembre a été riche, heureux, productif : du soleil, des dizaines de kilomètres en courant, des dizaines de pages de roman, le bonheur du temps libre consacré à soi-même.

Octobre, excitant, démarrage d'une nouvelle aventure appelée master, chouette, les semaines défilent dans l'allegresse !

Novembre, anxieux, en un instant. Le master m'aspire. A peine le temps de réaliser que je n'ai plus le temps d'écrire, ni même l'énergie d'exister sur Twitter, que déjà on descend sur la pente glissante de l'hiver.

Décembre, sombre et froid, manque de lumière. Toujours beaucoup de belles découvertes à la fac et les fêtes, qui, d'année en année, me sont chaque fois un peu plus pénibles.

Janvier, chargé : nouvelle expérience professionnelle, cumulée avec les cours, le boulot universitaire toujours, et le reste de la vie. Dont un déménagement à prévoir, dans 6 mois : 800 kilomètres plus au sud, tout de même.

Février est oppressé. L'exaltation de l'automne a fait place à la réalité. Sentiment d'être dans un tunnel, dont je ne vois la petite extrémité lumineuse qu'en septembre prochain. C'est loin...

D'ici là, point de salut pour Juliette, peu de place pour l'écriture, si ce n'est ce qui s'écrit dans ma tête, à des moments improbables. Heureusement qu'il reste cet espace de liberté dans l'esprit. Sinon, j'aurais le sentiment d'étouffer.

Conclusion : même si j'en ai parfois l'illusion, je ne peux pas courir plusieurs lièvres à la fois. Cette incapacité de répartir mon énergie entre des projets de nature différente mais qui demandent autant d'implication, je la ressens comme une limite humaine contre laquelle je n'aurai aucun intérêt à me battre.

Et puis, je suis là après tout ?

Patience et longueur de temps...