Ô nos reflets fantômes
images fausses de vie
vous nous brûlez le ciel
faites de porcelaine
les arbres
vous mordez les nuages
de dents acérées
en griffes d’immeubles
Ô reflets fantômes
tombez
un voile de mercure sur la ville
qu’un brasier défenestre
Ô course du ciel clair
aux crêts aigus des tuiles
je vous vois ci-pleuver
ravaloir
broire
vampiriser l’histoire
Netteté de parloir
eaux qui descendez les rues
la ville vous crève
en pastels éprouvés
les volets
turbans fanés des toits
cheminées les fusils
il y a une guerre derrière la ville
des violences cachées
dans les reflets
dans les lueurs
des salles de colère
comme salles d’attente
les vagues d’épouvante
et des bombes
des bombes tombées du ciel
au printemps
à l’été
des bombes qu’on allaite
aux vibrations du monde
ici les reflets calmes
les gens tranquilles
au dessous les bombes
les cartouches
les noirceurs
les armures
Ô fantômes des reflets
vous savez nos ardeurs
d’humains à la débauche
vous devinez les tranches
les atomes
les charniers
les armes libres
le sang qui coule des femmes
Vous savez nos fontaines
nos empoisonnements
les calvaires
nos protestations
les baignoires de sang
nos replis
les mains dans le sommeil
nos mains oublieuses
et les peaux qui restent
Le placard blanc des mots
les lampes menteuses
les moires trompeuses des images
le baiser du serpent de la parole
Ce qui est là
Reflets Ô nos fantômes
n’est jamais que le tremblement des âmes
de ceux qui sont morts
âmes blanchies comme os de sèches
qui font frontières à nos rivières lisses
Les bienséances Ô cruautés
nos maladies de vide
nos lèpres de métal
nos bourbiers nos biens nos bourbiers nos biens nos bourbiers nos biens nos bourbiers nos biens nos bourbiers nos biens nos bourbiers nos biens nos bourbiers nos biens nos bourbiers nos
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