[Jour1]
Il est long le jour où je ne te touche plus de mes paupières sales. Le temps vicieux terni ton portrait suspendu au fond de ma mémoire comme une relique tendre une affiche cachée par d’autres arrachée découpée sur un mur épais. Une étrange poussière de temps tombe à l’arrière de mon cerveau, floutte ton image comme la neige tamise le bruit brutal de mon désir.
Les adieux nerveux reviennent par vague. Nez enfoui dans mes cheveux pour contourner mes larmes et surtout ne pas respirer le moindre sanglot des fois qu’il soit empli d’une peste amoureuse indécrottable mortelle et terriblement douloureuse. Tu avais raison les heures se sont enchaînées irrémédiables et tellement sûres qu’il y a eu un jour entier fondu écoulé comme sable en sablier c’est facile mais la nuit est passée par à coups mordante dure dure dure et violente avec ça. L’ouverture béante du manque au creux du ventre je n’ai pas lutté pas mordu la poussière suis restée là éperdue les yeux ouverts cherchant à quoi à quoi m'accrocher dans ces sables infâmes et mouvants. C’était trop d’absence pourquoi tout ce vide alors qu’il n’y avait presque rien ?
[Jour 2]
Il est long le jour où tu disparais de ma pensée. Sauve-toi petite il ne faut pas rester là, tu sais c’est dangereux tu deviendrais polichinelle, celle avec laquelle je joue en pensée comme enfant la peluche passée par dessus bord. Je n’oublie pas je cache. Mon désir indiscernable et le trop plein des nuits qui viennent se coucher à ta place, l’épaisseur de l’air pèse sur mon ventre parce que ce n’est pas toi. Mourrons mourrons loin de l’autre ! C’est plus simple que s’emballer dans un papier cadeau affadi par les années. Non, tu ne sauras rien de mon amour aux oubliettes, je le garde. Juste une petite gouttière, joli plic-ploc qui rappelle ton absence avec un froissement de cœur à chaque seconde. Il suffit de ne pas y penser. A quoi bon commencer quand il n’y a presque rien ?
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quelle tristesse dans ce texte, il serait si simple de s'enfuir à deux et de trouver l'antidote.
RépondreSupprimerBah oui mais sans le tragique qu'est-ce qu'il resterait de la littérature ?
SupprimerDire adieu c’est tuer un rêve. Tes larmes annoncent la fin de ma captivité de silence. Tu arrives comme un météore jusqu’au fond de moi. Temps et silence s'arrêtent. La porte incompréhensible s'ouvre. Encore une fois. Le moment naît qui me fait mourir.
RépondreSupprimerTa douleur déchire encore plus mon sol et m'enfonce encore plus dans les entrailles dont je ne peux me relever que par tes boucles dorées.
J'ai tissé un petit nuage de feu tendre et serein au milieu de la solitude. Rien, rien, je ne saurai rien de moi-même si je ne le partage avec toi.
Virgule
Avec quelque délai merci Virgule ! Je suis en train de travailler à une nouvelle version de ce texte... pour bientôt !
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